Que faire en Bolivie ? Peut-être vois-tu déjà les routes du Paris-Dakar actuel : le sable à perte de vue, les rios, les montagnes et les hauts plateaux. La Bolivie est tout cela, ces paysages grandioses, mais elle est aussi à demi recouverte par la forêt tropicale, une partie bien moins connue.
Je vais t’emmener à la découverte de ces deux visages de la Bolivie mais aussi de paysages qui rappellent le Far West et plus encore !
Que faire en Bolivie : Trek du Salar d’Uyuni
Tout le monde part en trek de la ville d’Uyuni pour rejoindre le Salar. Je te conseille un autre circuit : celui qui part de Tupiza. Là, aucun souci, tu seras bien tranquille, sans une armée de voyageurs autour de toi pour brouiller le calme du lieu. En plus, cet itinéraire te permettra de passer du temps dans la région du Sud Lipez, l’une des plus belles que j’ai visitées.
Pour mon trek, je suis parti 5 jours en jeep avec 4 autres voyageurs. A Tupiza, tu n’auras pas trop de mal à trouver des départs en trek. Il faudra juste comparer les prix. Pour ma part, j’ai payé 150 € en tout, hébergement, transport et repas inclus. Si tu veux plus d’infos, je te conseille de te référer à cet article.
Les paysages du Sud Lipez
Tu évolues dans un paysage lunaire de sable, de rochers et de montagnes. Les lamas broutent le peu d’herbe qui pousse sur les plateaux. De temps en temps, le vent fort qui souffle provoque de petites tornades qui passent en soulevant la poussière. D’ailleurs, en plus du vent, le froid est assez présent. En effet, à environ 4 000 mètres d’altitude, je te conseille de bien te couvrir et de prévoir un bon duvet !
Par moment, le panorama fait un peu penser à la Mongolie avec ses grandes steppes. On a même dû traverser une rivière en jeep avant de croiser les premiers lacs. Ceux-ci sont si calmes qu’ils reflètent le paysage immense. C’était presque étonnant de voir de l’eau dans un environnement aussi sec ! Plus étonnant encore : les flamants roses qui s’arrêtent près des lacs salés. Il y a même quelques sources thermales dans lesquelles il est possible de faire une halte avec au loin la vue sur des montagnes noires coiffées de neige.
Les levers de soleil en Bolivie sont mémorables. Ouvre bien les yeux le matin. Admirer la lumière qui passe à travers les fumerolles volcaniques blanche, c’est quand même vraiment incroyable ! C’est pour ça que le trek est la meilleure option pour laquelle tu puisses opter si tu cherches que faire en Bolivie.
Le Licancabur
L’ascension du Licancabur est optionnelle mais si tu as une bonne condition physique, je te la recommande chaudement ! Après avoir roulé de nuit, nous sommes arrivés au pied de la montagne. Le soleil se levait sur un ciel d’un bleu presque irréel, tandis que la nuit s’accrochait encore un peu à la lune toujours visible. C’est dans ces conditions incroyables qu’on a commencé à monter. Objectif : 5 920 mètres d’altitude ! Couvre-toi, mange bien et vas-y !
Tu montes avec le bruit du crissement des cailloux sous tes chaussures, entouré(e) par la neige… mais il y a aussi le bruit des respirations fortes. A 5 000 mètres, tu n’es pas vraiment dans ton jardin. L’air est plus rare et chaque mouvement te demande de grands efforts. De plus, glisser à chaque pas sur les rochers à tendance à saper le moral. Malgré tout cela, les jambes lourdes et la tête qui tourne, accroche-toi, ça vaut le coup ! Là-haut, tu peux dire que tu a grimpé à presque 6 000 mètres et… tu as la plus belle vue du monde !
Le Salar, destination finale
La veille, on a dormi chez l’habitant dans une maison construite en brique de sel. Au matin, réveil avant le soleil pour rejoindre le Salar. Un paysage grandiose t’attend là-bas. Le ciel à peine bleu est rosi par l’aube et les ombres s’étirent, immenses, sur le lac salé. Au fond, les montagnes restent un peu dans la nuit. Voir le Salar d’Uyuni au lever du jour est une expérience sincèrement émouvante !
Que faire en Bolivie : Le Parc National Amboro
Quand on se demande que faire en Bolivie, on voit tout de suite les grandes étendues sèches mais on oublie la zone subtropicale qui couvre quand même la moitié du pays ! Pour aller à la découverte de cette partie du pays, quoi de mieux que de passer une nuit dans la jungle ? On est parti à 3 avec 2 guides pour être sûrs de ne pas se perdre en route : la jungle est un véritable labyrinthe.
Le Parc National Amboro est à la jonction de 3 microclimats : celui de la Bolivie, de l’Amazonie et de l’Altiplano. Du coup, tu te retrouves assez vite avec des espèces végétales complètement dingues ! Par exemple : la fougère arborescente géante. Cette fougère peut atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut et vivre plus de 1 000 ans grâce à un métabolisme très lent. Sinon, tu as aussi des plantes aux feuilles entièrement couvertes d’épines… bienvenue en Bolivie !
Après 6 heures de marche dans la jungle, tu atteins les crêtes. La vue devient plus dégagée et la végétation moins dense. La brume couvre un peu le panorama mais tu peux quand même en profiter. Ensuite, il faut chercher de l’eau pour boire et cuisiner. C’est là qu’on s’est un peu égarés mais finalement, les guides ont retrouvé le chemin.
Pour cette rando à 3, on a payé 15 € par jour et par personne, repas et taxi pour le retour inclus.
Que faire en Bolivie avec un Trek de survie dans la jungle
Là, on rentre dans le vif du sujet. C’est parti pour 4 jours dans la jungle… sans sac ! Le but ? Tenter de survivre avec presque rien dans le Parc National de Madidi. On était 2 avec un guide, histoire de ne pas mourir au bout d’une heure non plus. C’est parti pour de la boue en guise de crème solaire, du poisson pêché dans les cours d’eau et… des moustiques !
Les confort dans la jungle
De temps en temps, la Bolivie se charge de te rappeler avec une charmante averse nocturne que tu es en zone tropicale. Une fois que les sauts d’eau ont cessé de tomber du ciel, il faut repartir marcher pour trouver de la nourriture. Sauf qu’avec la pluie tombée, tout est détrempé et que tu progresses dans la boue. Le bon côté, c’est qu’il y a de quoi s’hydrater. Bon, l’eau des mares est pleine de sédiments mais… tu la récupères sur le dessus, tu fermes les yeux et ça passe ! Le top reste quand même de boire à même une liane coupée : elle filtre l’eau.
Avec toute cette humidité, le bon plan c’est de se construire un abri. Le guide t’apprend à en faire un avec des troncs fins en guise de charpente et des feuilles pour faire le toit. Le résultat est tout de même assez concluant !
Pour la nourriture, le menu se compose de feuilles de coca, de poisson pêché et de farine de maïs. Sinon, tu peux diversifier l’alimentation avec des termites, des oeufs de fourmis, des vers de coco… bref, tout un tas de trucs super alléchants vus d’ici ! Après, le challenge, c’est de faire du feu quand tout autour de toi est trempé… eh bien figure-toi que notre guide Chino à réussi.
Les animaux de la jungle
Il y a des chances pour que tu deviennes très, très familier(ère) avec les moustiques… Ici, ils sont partout, surtout la nuit. D’ailleurs, la jungle ne dort pas vraiment la nuit. Si tu écoutes, tu entendras les insects, les oiseaux, les grenouilles… Peut-être même que tu verras des lucioles de toutes les couleurs. En Bolivie, tu n’es jamais au bout de tes surprises.
Si ton guide est un peu joueur comme l’était le mien, il se pourrait bien que tu finisses avec une tarentule ou une mygale sur le visage. C’est un style !
Parmi tout ce que tu pourras rencontrer se trouvent aussi les cochons sauvages, peut-être même les discrets jaguars, les serpents… La faune, tu l’auras compris, est assez incroyable dans la jungle bolivienne.
Jouer les prolongations !
Apparemment, on n’en avait pas assez, alors on a prolongé notre séjour dans la jungle bolivienne. Chino a décidé de nous faire descendre la rivière jusqu’au prochain village sur un radeau qu’on a construit en bambou. Le lendemain, on a aidé le père d’une famille locale à couper des régimes de bananes pour qu’il puisse aller les vendre. Sachant que chaque tronçon pèse une vingtaine de kilo, c’est un sacré sport ! On est tous montés dans sa barque à moteur et il nous a avancés de quelques kilomètres sur notre itinéraire.
Enfin, ces quelques jours supplémentaires nous ont permis d’assister à une cérémonie en l’honneur de Pacha Mama. Dans la culture bolivienne, Pacha Mama est la déesse mère qui régit les 4 éléments. La cérémonie permet de lui demander d’être protégé, nourri et de voir les merveilles de la nature. Chino a donc offert à la déesse des feuille de coca et de l’eau-de-vie locale autour du feu. Le rituel s’achève une fois que tous les participants ont échangé quelques histoires entre eux. C’est précisément ce genre de moment un peu hors du temps qui m’a fait apprécier le trek !
Que faire en Bolivie : Potosì
Les mines d’argent
Potosì est une ville dans laquelle les conquistadors espagnols ont fait travailler les locaux de force au XVIème siècle dans les mines d’argent. Les mines sont toujours exploitées et se visitent aujourd’hui.
Seulement, on descend dans la mine avec des cadeaux pour les mineurs qui ont des conditions de travail très dures. Le guide nous emmène jusqu’au 4ème niveau. La température oscille autour des 40°C, l’altitude autour des 4 000 mètres : rien que marcher est un exploit.
Au détour des galeries, on rencontre El Tio, le dieu de la mine, mi-diable, mi-mineur à qui les travailleurs font des offrandes. Au fond de la mine, les mineurs mâchent de la coca et boivent de l’alcool très fort pour supporter les difficiles conditions de travail.
D’ailleurs, les mines sont appelées à fermer. Déjà que les mineurs ne gagnent pas beaucoup d’argent, ils risquent un chômage prochain. Pour ma part, la visite m’a intéressé parce qu’on peut avoir un échange avec les mineurs et apprendre comment fonctionne la mine. Seulement, choisis bien avec quelle agence tu descends dans la mine : certaines font de la visite un jeu voyeuriste très déplacé au vu du travail des mineurs.
Le canyon de Tupiza
A 4 heures de route de Potosì se trouve le canon de Tupiza. Là, tu peux louer un VTT, partir en trek à pied ou à cheval. J’ai simplement choisi une balade à cheval. Ça m’a coûté 15€ pour 5 heures à se promener entre les cactus, la terre rouge et les cheminées de fées. Ambiance western spaghetti !
En Bolivie comme au Pérou, j’ai fait pas mal de treks. Je suis assez persuadé que c’est un des meilleurs moyens de t’enfoncer profondément dans le cœur d’un pays si tu as la condition physique nécessaire.
En plus, tu rencontres beaucoup de locaux en marchant. Grâce à eux, tu t’immerges dans la culture locale. C’est aussi l’occasion d’une expérience unique, en particulier pour le trek de survie dans la jungle qui t’amène à te dépasser mais aussi à écouter la nature et ceux qui la connaissent.