Si tu pars régulièrement en vacances dans des destinations en dehors de la zone euro, tu as sûrement déjà été confronté au dilemme suivant. Vaut-il mieux régler son achat dans la devise locale ou bien convertir directement le montant en euros comme le propose le marchand ? Si la seconde option paraît la plus pratique et avantageuse sur le moment, la réalité est tout autre ! Je t’explique ici pourquoi faire tes achats et tes retraits en monnaie locale te fera économiser beaucoup d’argent pendant tes voyages à l’étranger.
Euros ou devise locale : que faire ?
Cela nous est déjà tous arrivé lors d’un voyage à l’étranger hors de la zone euro : au moment de régler les nuits d’hôtel, l’addition au restaurant ou de retirer des billets au distributeur, on nous propose d’afficher la somme en euros plutôt qu’en devise locale.
Cette pratique est de plus en plus courante dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme. Et elle est à première vue tentante ! Ainsi, la méthode “classique” voudrait que l’on paye directement dans la devise locale du pays, laissant la banque appliquer ensuite son propre taux de change.
Sur le moment, on ne sait donc pas exactement combien on paie, et il faut en général attendre plusieurs jours pour voir le montant converti s’afficher dans son compte en banque.
En choisissant l’option “payer en €” sur le terminal de paiement, on a donc l’impression d’avoir un meilleur contrôle sur son budget. C’est pratique, on voit immédiatement le montant converti, et on se dit que les frais de change sont de toute façon assez similaires partout.
Comme tu t’en doutes, c’est une grave erreur qui peut te coûter très cher !
Le principe du “change dynamique”
Ce fameux mécanisme permettant de convertir un montant dans la devise de la CB du client (ici en €) s’appelle le DCC, le Dynamic Currency Conversion, “change dynamique” en français. Apparu dans les années 90, le DCC s’est depuis généralisé un peu partout à travers le monde.
Opéré par des entreprises privées, il est vendu comme un moyen de simplifier les achats des touristes à l’étranger et d’éviter les mauvaises surprises au retour de vacances. L’idée est simple : on sait tout de suite combien on paie, ce qui permet d’avoir une vision assez claire de son budget.
Certes, sauf qu’il y a un “mais”, et un gros ! En effet, sache que lorsque tu choisis de retirer de l’argent ou de payer avec ta CB en devise locale, c’est ta banque qui se charge de la conversion. En moyenne (ça peut varier selon les institutions), une banque ajoute environ 2 % de frais de change sur une transaction. Sachant qu’aujourd’hui, on trouve même des alternatives aux banques traditionnelles, comme Lydia, qui proposent des CB n’appliquant aucun frais de change !
Avec le taux dynamique, ce n’est plus ta banque, mais un opérateur privé qui applique ses propres frais. Et en général, ceux-ci s’élèvent de 5 % à 12 % du montant à convertir ! C’est donc énorme et mis bout à bout, ces frais de commission peuvent engloutir une part importante de ton budget vacances.
Mise en situation et réglementation
Pour que ce soit le plus clair possible, prenons un exemple concret. Mettons que tu sois en voyage aux Etats-Unis et que tu doives régler un achat d’un montant de 100$ (USD). Si on les convertit en euros au moment où j’écris ces lignes, ces 100$ équivalent à :
- 89€ au taux de change “réel” ;
- 91€ au taux de change de la banque (2% en +) ;
- de 94€ à 100€ au taux de change dynamique (de 5 à 12% en +).
Comme tu le vois, le taux de change dynamique est très désavantageux et dessert totalement le consommateur. En se basant sur cet exemple, tu peux payer jusqu’à 10€ de plus par rapport au taux de conversion réel, et ce sur une seule transaction !
Imagine donc un peu le montant additionné à la fin de ton voyage… C’est particulièrement vrai dans des pays comme la Croatie ou la Norvège, qui sont connus pour appliquer des taux dynamiques très élevés.
Le taux de change dynamique est donc un véritable piège à touriste, qu’il faut éviter à tout prix. Cette pratique profite surtout au marchand (qui touche une partie de la commission) et bien sûr à l’opérateur qui empoche le reste ! Heureusement, sache qu’elle est encadrée par la loi.
En effet, selon les directives européennes, le consommateur doit avoir le choix clairement présenté à lui. Autrement dit, le marchand ne peut pas t’imposer la conversion en euro. Si cela t’arrive, tu as tout à fait le droit d’exiger l’annulation de la transaction ou même de porter plainte.
Quelle est donc la solution la plus avantageuse ?
Alors, à la lumière de tout ça, quelle est donc la meilleure solution pour payer et retirer des sous lorsque tu es en voyage ? Et bien, comme on l’a vu, la règle numéro 1 est de toujours choisir l’option « payer en devise locale” et non en € sur la machine à carte (ou le distributeur).
Ce que je te conseille, c’est de commander une carte bancaire qui te permet de régler et de retirer de l’argent à l’étranger sans frais. Il en existe plusieurs ! L’une des plus avantageuses est celle de Lydia, une application qui te permet de gérer tes paiements et remboursements hyper facilement.
Lydia propose une CB qui fonctionne à l’étranger, quelle que soit la devise du pays. La conversion se fait au taux de change réel, ce qui est un gros plus ! Et en prime, il n’y a aucun frais de change, contrairement à une banque classique !
Conclusion – Payer en Euro ou en devise locale
Et voilà, en espérant que cet article t’a éclairé ! Pour résumer, souviens-toi lors de ton prochain voyage hors de la zone euro de refuser systématiquement de payer en euros. Paie toujours en monnaie locale, c’est bien plus avantageux. Chaque année, des millions de touristes se font avoir et perdent de l’argent en frais de change exorbitants. Passe donc le mot autour de toi !